Les organisations signataires ci-dessous expriment leur plus vive indignation et leur ferme rejet de l’action entreprise hier soir, mardi 1er octobre, par les forces d’occupation israéliennes, consistant à intercepter et retenir de manière forcée des navires civils appartenant à la « Flottille de la Résilience » dans les eaux internationales. Ces navires faisaient route vers la bande de Gaza dans le cadre d’une mission humanitaire visant à briser le blocus, et transportaient près de cinq cents militants issus de plus de cinquante pays.
Cet acte constitue une atteinte flagrante à la liberté de navigation et s’apparente, au regard du droit international, à un acte de piraterie maritime perpétré par une puissance occupante, au mépris du sort de centaines de militants.
Il s’agit d’un nouvel épisode dans la série des politiques de punition collective que mène l’occupation contre toute initiative humanitaire visant à lever le blocus inique imposé à Gaza.
Position et condamnation juridique
Les organisations signataires condamnent avec la plus grande fermeté ce nouveau crime. La détention de civils désarmés en haute mer constitue une violation grave des Conventions de Genève, une atteinte manifeste aux droits humains et aux instruments juridiques internationaux, et illustre le mépris constant d’Israël pour la légalité internationale.
Revendications et mesures exigées
Tout en tenant les autorités d’occupation pleinement et directement responsables de la sécurité et de l’intégrité physique de l’ensemble des passagers, ainsi que de toute atteinte ou disparition forcée qu’ils pourraient subir, nous exigeons :
- Protection et libération immédiate : assurer la sécurité de tous les participants à la flottille et obtenir leur libération immédiate et inconditionnelle, ainsi que celle des navires retenus.
- Poursuite de l’itinéraire : permettre aux navires de poursuivre leur route initiale vers Gaza et de livrer les aides humanitaires qu’ils transportent.
- Responsabilité internationale : ouvrir une enquête internationale indépendante sous l’égide ou avec l’appui de la Cour pénale internationale, afin de documenter l’acte de piraterie et les violations du droit international humanitaire, et traduire les responsables en justice.
- Action du Conseil de sécurité : convoquer d’urgence le Conseil de sécurité des Nations unies pour examiner ce crime qui menace la paix et la sécurité internationales.
- Intervention diplomatique : un engagement immédiat des États dont sont issus les militants afin de protéger leurs ressortissants contre le risque de torture ou de disparition forcée.
L’impunité persistante a encouragé l’occupation à répéter ces actes graves, ce qui impose à la communauté internationale d’assumer ses responsabilités légales et morales. Garder le silence face à ce crime revient à se rendre complice d’une piraterie d’État qui se place délibérément en dehors du cadre du droit international.
Signataires :
- Voix libre pour les droits humains – France
- Association des victimes de torture – Genève
- Alkarama pour les droits humains – Genève
- Adala Foundation for Human Rights – Istanbul
- Euromed Federation for Rights and Development (IFED) – Belgique
- Al Shehab for Human Rights – Londres
- Tawasol for Human Rights – La Haye
- Human Rights Monitor – Londres
- Cedar for Human Rights – Liban
- Al Tadamun for Human Rights – Genève
- Egyptian Rights Council – Genève
- Observatoire arabe pour la liberté des médias
- Najda Foundation
- Association marocaine des droits humains (AMDH) – Rabat, Maroc
- SAM Organization for Rights and Liberties – Genève
